Vingt-cinquième Juin

Vingt-cinquième Juin

Je ne l’avais pas remarquée, la fleur blanche du petit magnolia, tranquillement posée au sommet de sa branche. Pourtant elle en impose et ce blanc puissant et soutenu ne laisse pas indifférent. D’ailleurs, bestioles et abeilles se précipitent, et je me dis qu’une petite photo sera une illustration pour ce vingt-cinquième article. D’autant que le précédent était plutôt famélique. Un mot, trois points, c’était tout. Je sors mon téléphone de ma poche, et fais une photo, un peu à l’aveugle à cause du soleil, et puis la fleur est bien plus haute que moi et j’ai donc tendu les bras au dessus sans bien pouvoir cadrer! Voilà ce que ça donne.

C’est pas terrible, mais quelle surprise de voir ces étamines (c’est ça les étamines, non? souvenir de lointains cours de biologie, ou de leçons de choses, plus anciennes encore) Comme des allumettes, comme un petit tas d’allumettes, j’ai trouvé ça vraiment curieux, ces étamines qui mettent la tête des abeilles en feu.

 

 

 

 

 

J’avais déjà idée d’évoquer les fleurs il y a quelques jours lorsque j’envoyais une carte postale à une amie, elle-même sorte de botaniste, hors ces poèmes si beaux. Une vue du col de Mance, dans les Hautes-Alpes, avec champs de marguerites à l’avant plan. C’est un département que j’ai arpenté de long en large, sans jamais m’en lasser, pendant des années. toujours ce plaisir d’y voir, mieux qu’ailleurs, passer les saisons. L’attente de la fin de l’hiver, à partir d’avril, est un sport local. Faut dire qu’aux premières neiges d’octobre, on se dit ça y est, il est là le long hiver. Je ne restais sur place que trois jours au plus, pour redescendre sur Marseille ensuite. Donc je ne connaissais pas cette inquiétude. Mais dès que je passais le rétrécissement de Sisteron, je me savais bientôt ailleurs, en prenant la route pour contourner Gap par Tallard. Ensuite, la montée en douceur par les bas des vallées et les rocs autour qui, de plus en plus vous enserrent à force de hauteurs qu’ils déploient. La montagne vertigineuse et magnifique, de flancs de sapins, d’improbables chalets dont on ne devine jamais le chemin d’accès. Plénitude tranquille, calme profond. Il n’y manquerait que la mer.

 

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