Atelier d’écriture. Je me suis jeté à l’eau et, surprise, je nage …

Atelier d’écriture. Je me suis jeté à l’eau et, surprise, je nage …

Je participe en ce moment, pour la première fois, à un atelier d’écriture. Pas peu fier d’y être, sur le site de François Bon, où vous trouverez tous les détails pour vous-même vous y inscrire si le cœur vous en dit (Petite et unique participation à prévoir, 30€ pour toute une vie, c’est pas trop).

http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?rubrique155

Exercice 1, autour de Perec, « Penser/Classer ».

C’est pas encore la « Tentative d’épuisement d’un lieu Parisien », c’est juste dire ce qu’il y a sur votre bureau.

Suis sur le deuxième exercice, et vous le mettrai ici également. Mais allez sur le site voir les autres contributions… c’est étonnant !!

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Une planche noire, posée sur des tréteaux métalliques de la même couleur, bien qu’un peu plus brillants puisque pas usés par la peau des mains sans arrêt posées sur ce qui était le vernis de la planche. Ce n’est pas une planche, on devrait dire un plateau. Ça s’appelle comme ça. Il faut nommer les choses par leur nom, mais je ne connais pas le nom de toutes les choses. Ce serait plus simple, de bien connaître le nom des choses. Ainsi, cela éviterait des descriptions tarabiscotées pour les décrire. Comme cette règle métallique triangulaire avec ses six faces aux graduations différentes dont je ne me sert absolument jamais. Je ne fais que tracer un trait ou deux de temps en temps, avec, mais elle est très stable, très large. Elle doit bien avoir un nom, une appellation, une fonction, cette règle.

Comme tout ce qui se trouve sur ce bureau, peu de choses servent.
Dix pots occupent l’angle de droite, huit sont en terre cuite, un en verre transparent, pots de yaourt, achetés exprès pour leur fonction future, parfaitement indépendamment du parfum mais pas de la couleur puisque vert, orange, noir, jaune, violet, rouge, terre, bleu, transparent, gris, et un en plastique blanc, plus haut.

Un grand pour les ciseaux, tourne-vis, cutters, coupe-papier. Les autres pour les outils d’écriture, crayons, stylos, feutres, stylos plumes, de tailles diverses, couleurs variées, marques internationales, avec ou sans capuchons, et sont des dizaines. Tellement, que peu servent. Ou alors toujours les mêmes, les plus proches, les vite pris, les habituels, les préférés, ceux à la mode du moment, ceux qui marchent, ceux qui sont remplis, ceux qui sont de la couleur souhaitée.

S’il y a beaucoup de choses, sur cet espace, en effet, peu sont vraiment utiles. Elles sont là, c’est tout. Cette boite « La Vosgienne » remplie de trombones, punaises, vis, épingles, si rarement ouverte. Je me souviens que ma mère faisait la caisse tous les soir, après la fermeture du magasin, et qu’elle confectionnait des liasses de billets reliés entre eux par une épingle. Je n’utilise jamais d’épingle.

Des blocs de papier, de plusieurs formats, tous entamés de quelques notes sur les premières pages. Sans projet. Parmi une pile de chemises, violettes ou jaunes, des dossiers d’affaires en cours, d’impôts, de transfert de compteur d’eau, de l’opération de mon œil, de recueil de mails imprimés venant d’un ami à l’autre bout du monde pour quelques mois, quelques livres, des magazines, un catalogue. Une autre pile, du même acabit, mais bien plus basse, juste à ma gauche, avec ce qui est actif parmi les affaires en cours, dont le grand cahier de jardinage, dans lequel sont consignées les activités de plantation, semis, coupe, élagage, tailles, traitement, récolte.

Il reste de la place, au centre, et au plus près du mur, l’écran connecté à l’ordinateur portable posé sur une caisse à roulette sous le bureau, fabriquée avec des morceaux de palettes récupérés dans un entrepôt voisin, et dans laquelle est planquée l’imprimante. Au pied de l’écran, des carnets, un chéquier, un étui à stylos, un paquet de mouchoirs en papier, un porte-monnaie, des clefs de voiture, de maison, deux mètres enrouleurs qui n’ont rien à faire là, une petite enceinte bluethooth noire pour fournir le son des vidéos. Et, des cartes postales, parce que je fais presque tous les jours des cartes postales. Une boite en carton des Éditions « Temps Zéro », avec 21 cartes, il y en avait 22, mais une a été expédiée hier, je ne sais déjà plus à qui.
Il reste un espace de 30X50 cms sur le bord avant du plateau, toujours dégagé, car toute chose qui s’y trouve se voit repoussée vivement vers le fond ou les cotés, selon ce qu’elle est.

Là, c’est le petit clavier sans fil, pavé numérique intégré, avec lequel est tapé ce texte, qui occupe 11X34cm. L’espace restant profite à la souris, également sans fil, pour ses pérégrinations.

Elle est bien pleine, la table de bureau. Je viens d’y poser un appareil photo, mes anciennes lunettes, mon carnet d’adresses. Elle me sert bien davantage de vide poche que d’espace de travail, à proprement parler, car d’ailleurs, si j’y passe tant de temps, y fais tellement de choses, ce que je n’y fais jamais, c’est travailler.

PHILIPPE GIRAULT-DAUSSAN

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