Atelier d’hiver 2

Atelier d’hiver 2

 

Descendre l’escalier avec ma petite valise en passant devant le téléphone fixé au mur.

Traverser la courette et pousser le grand rideau métallique bruyant et lourd. Le refermer.

Suivre le trottoir et longer le grillage de la maison voisine pour aller jusqu’au carrefour.

Traverser en face, puis passer de l’autre côté de la rue.

C’est nuit, c’est froid et déjà avoir peur de la solitude de la chambrée en arrivant chez le gardien du stade.

Monter dans sa voiture, sentir l’odeur de KOOL imprégnée partout. Claquer la portière. Pas de souvenir du pourquoi cet homme.

Arrêter juste devant, sortir et pousser la grosse porte d’entrée du pensionnat. Une semaine.

Être dimanche soir, seul dans le grand dortoir aux lits de fer, veilleuse tristement badigeonnée grossièrement pour rester terne. Pleurer.

4 réflexions sur « Atelier d’hiver 2 »

  1. Merci… c’est que mon émotion passe. Ce souvenir me hante, il s’imposait pour ce texte que je voulais développer, mais l »abrupt a suffit.

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