Immobilité …
Il n’attend pas, il a stoppé sa marche et il écoute. Les boutons d’or à ses côtés se sont figés à l’instant, il est aux aguets. Il regarde au loin, sans inquiétude, alors que l’orage monte. Il regarde vers le lointain, là-bas, comme vers un autre bord et ne pressera pas le pas en repartant. Il écartera de ses bâtons les hautes herbes vertes, mouillées et froides, mélangées aux fleurs des champs, pour éviter de tremper son pull. Il doit faire un peu frais. Tout est face à lui, des chemins sont au loin qu’il lui faudra prendre. Des grillons, d’autres insectes crépitent encore avant la pluie mais les sons se trouvent atténués par l’humidité diffusée de la prairie, comme une sourdine naturelle. Il est au centre, il n’a pas décidé par où il repartira, il est à la croisée des chemins.
Photo Julien Coquentin, « Saisons noires ». très mauvaise qualité de ma reproduction …
2 réflexions sur « Immobilité … »
Information importante …. le Il, c’est une Elle. Rectification apportée par le photographe, qui ne m’en veut pas de cette bourde grossière, alors même qu’il évoque ses deux filles dans les textes de son livre.
Une écriture que j’aime. Des mots simples. Des sensations nettes. J’adhère.
Je ne connaissais pas, excusez-moi. Merci aussi d’avoir lu mes petits textes.
Anna